L’armée du Canada veut remplacer les pistolets Browning Hi-Power

11 novembre 2020

Nouvelles

Source: Ottawa Citizen

 

Si aucun délai ne se présente, un nouveau pistolet pourrait être acheté en 2019 ou 2020 et les livraisons pourraient débuter en 2022-2023. «La pleine capacité opérationnelle pourrait être atteinte en 2026», a détaillé Valérie Lanouette, porte-parole pour les Forces armées canadiennes, en entrevue avec le Citizen.

Actuellement, 13 981 Brownings Hi-Power demeurent utilisés dans les Forces, dont 1243 ont été partiellement démontés pour en cannibaliser des pièces afin de continuer à faire fonctionner les autres armes.

L’armée utilise aussi des SIG P225 acquis de la police militaire et de la marine, mais ces pistolets n’étant plus fabriqués depuis 2009, ils doivent eux aussi être cannibalisés pour obtenir des pièces de rechange.

L’armée estime avoir besoin d’entre 15 000 et 20 000 pistolets pour équiper ses soldats. Le coût d’acquisition a été évalué à 50 millions $, incluant les pièces de rechange et les accessoires.

 

Article du 23 septembre 2020 du Ottawa Citizen

Un projet d’achat de nouveaux pistolets pour les Forces canadiennes est de nouveau en cours

Le projet d’achat de pistolets pour remplacer les armes de poing de l’armée canadienne datant de la Seconde Guerre mondiale est de nouveau en cours et la défense nationale espère disposer des nouvelles armes d’ici l’été 2022.

Le projet avait été bloqué pendant des années après que les entreprises d’armes légères avaient rejeté en 2011 l’exigence du gouvernement fédéral voulant que les armes soient fabriquées chez Colt Canada à Kitchener, en Ontario. De plus, les entreprises ont hésité à la stipulation selon laquelle elles devaient remettre leurs informations propriétaires sur les armes à feu à Colt, une entreprise que certains considéraient comme un concurrent.

Mais comme les compagnies d’armes légères hésitent à soumissionner sur le projet de pistolet canadien, le gouvernement fédéral n’a eu d’autre choix que de renoncer à ces exigences et d’organiser un concours ouvert.

Un appel d’offres sera désormais lancé au début de 2021, a confirmé la porte-parole du MDN Jessica Lamirande à ce journal.

Elle a dit qu’un «minimum de 9 000» armes de poing seront achetées. «Celles-ci sont principalement destinées à l’Armée canadienne et seront émises au besoin», a-t-elle ajouté.

Le ministère espère avoir un contrat en place d’ici l’été 2021, avec des livraisons initiales d’ici l’été 2022, a-t-elle ajouté.

Le MDN a refusé de discuter du montant d’argent que les contribuables dépenseront pour le projet.

Les nouvelles armes de poing remplaceront les pistolets Browning Hi-Power de l’époque de la Seconde Guerre mondiale utilisés par les Forces canadiennes.

Le programme de remplacement des pistolets Browning Hi-Power 9 mm existe depuis des années. À l’automne 2011, le MDN a brusquement annulé ses plans d’achat de 10 000 nouveaux pistolets. La décision de mettre fin au processus est intervenue après que les entreprises internationales d’armes à feu se sont opposées à la stipulation selon laquelle les entreprises remettaient leurs données techniques confidentielles à Colt Canada afin que les armes puissent être fabriquées au Canada.

Colt est la source stratégique et le centre d’excellence des armes légères du pays.

Des représentants de l’industrie ont dit au MDN à l’époque qu’il n’était pas rentable de laisser Colt fabriquer les armes au Canada ou de faire expédier des pièces à Colt pour que les armes puissent être assemblées au Canada.

Le projet de remplacement des armes de poing a été considéré comme un exemple de système d’approvisionnement militaire très dysfonctionnel. À un moment donné, le MDN a tenté d’empêcher les entreprises d’armes légères de parler aux journalistes de l’approvisionnement raté, mais le décret du ministère a été largement ignoré.

Dans le cadre du Programme d’approvisionnement en munitions, des contrats à fournisseur unique ont été signés à Colt Canada pour maintenir une expertise en armes légères dans le pays. Fin janvier, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a annoncé l’achat de plus de 3 600 nouvelles mitrailleuses polyvalentes C6AI FLEX à l’entreprise. La commande de 96 millions de dollars faisait suite au contrat de 2017 pour 1148 de ces mêmes mitrailleuses. Certaines pièces de rechange sont incluses avec des kits de nettoyage et des élingues de transport dans l’achat.

Les critiques ont souligné que le coût de chaque arme à feu s’élevait à environ 27 000 dollars, soit au moins le double du montant dépensé par les autres armées. En février et avril, deux autres contrats ont été confiés à Colt pour la production d’un fusil semi-automatique de calibre 7,62 qui sera utilisé par les équipes de tireurs d’élite des Forces canadiennes comme arme auxiliaire.

Lamirande a déclaré qu’en 2018 des changements avaient été apportés pour améliorer le programme d’approvisionnement en munitions. En vertu de ces changements, les affaires nouvelles n’étaient plus automatiquement attribuées aux membres du programme d’approvisionnement.

Au lieu de cela, une analyse approfondie doit être effectuée pour décider s’il est préférable d’ouvrir un projet à la concurrence ou de faire appel à des entreprises du programme d’approvisionnement en munitions.

«Les facteurs pris en compte comprennent la performance, l’optimisation des ressources, la flexibilité, le potentiel d’innovation et les avantages socio-économiques», a expliqué Lamirande. «Nous incluons également des considérations pour la disponibilité actuelle dans les délais et la durabilité à long terme de la solution.»

Article du 24 septembre 2020 du Ottawa Citizen

Entre 15 000 et 20 000 nouvelles armes de poing doivent être commandées pour les militaires canadiens

L’achat par l’armée canadienne de 9 000 nouveaux pistolets constituera une commande initiale, mais le projet pourrait permettre l’achat de 20 000 nouvelles armes à feu.

L’acquisition de 9 000 pistolets n’est que le premier achat pour répondre aux besoins de l’Armée canadienne, a déclaré la porte-parole du ministère de la Défense nationale, Jessica Lamirande. « Le nombre précis n’a pas encore été confirmé, car il dépendra des besoins, mais le total général devrait être compris entre 15 000 et 20 000 », a-t-elle ajouté.

Les nouvelles armes de poing remplaceraient les pistolets Browning Hi-Power de l’époque de la Seconde Guerre mondiale.

Le nombre de pistolets nécessaires a fluctué au fil des ans. En 2011, le MDN a demandé le prix de 10 000 armes de poing, mais ce projet a déraillé après que les entreprises d’armes légères ont rejeté l’exigence du gouvernement fédéral voulant que les armes soient fabriquées chez Colt Canada à Kitchener, en Ontario. De plus, les entreprises ont hésité à la stipulation selon laquelle elles devaient remettre leurs informations propriétaires sur les armes à feu à Colt, une entreprise que certains considéraient comme un concurrent.

En 2016, les Forces canadiennes ont de nouveau indiqué aux représentants de l’industrie de la défense qu’elles achèteraient de nouvelles armes de poing, cette fois-ci entre 15 000 et 25 000 pistolets.

Selon le dernier plan, les soumissions devraient être demandées au début de 2021. Le MDN espère avoir un contrat en place d’ici l’été 2021, avec des livraisons initiales d’ici l’été 2022.

Il s’agit d’une amélioration par rapport à l’échéancier établi en 2016 par les spécialistes de l’approvisionnement du ministère. Ils s’attendaient à ce que les livraisons des pistolets commencent en 2023 et se terminent en 2026.

Le bureau de Troy Crosby, sous-ministre adjoint du matériel au MDN, a refusé de divulguer des détails sur le montant d’argent que les contribuables dépenseront pour le projet de pistolet.

Mais lors d’une séance à huis clos en 2016, des représentants de l’industrie ont été informés par des responsables de l’approvisionnement de l’armée et du MDN que l’achat de 15 000 à 25 000 armes de poing coûterait 50 millions de dollars. Cette étiquette de prix comprenait des pièces de rechange.

Le programme des pistolets est considéré par l’Armée canadienne comme une priorité, car le nombre d’armes de poing Browning Hi-Power en état de marche a considérablement diminué.

 

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Raynald Robitaille

 

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